Dans un contexte biologique, la peur est utile. Elle nous aide à apprendre de nos erreurs et augmente nos chances de survie biologique. Cependant, dans la société moderne, le nombre de menaces physiques qui peuvent vraiment nous nuire ou nous tuer sont relativement limités. Pourtant, la peur sévit dans la société moderne. La peur dont je parle ici est une peur psychologique.
Les peurs ne sont pas nos ennemies, elles sont un indicateur de ce qui doit évoluer en nous. Dès lors, il est intéressant d’y faire face et non de s’en détourner. Elles ont quelque chose à nous apprendre, elles existent pour une raison précise.
Il est difficile d’avancer sur le chemin de la Lumière sans comprendre nos ombres, les intégrer et les transformer en Lumière pour nous et les autres. Refuser de les regarder, c’est mettre un obstacle entre nous et notre guidance divine, entre nous et les autres. Nous ne pouvons être authentiques si nous ne les reconnaissons pas.
Voici un exercice qui vous permettra de faire connaissance avec vos peurs, de cesser d’en avoir peur et de vous en libérer.
Vous pouvez préparer une liste de vos peurs ou faire cet exercice chaque fois que vous êtes confronté à l’une d’elles. Vous constaterez, parfois avec désarroi, que chaque fois que vous vous serez libéré d’une peur, une autre fera surface. C’est très bon signe, cela signifie que vous avancez.
Faites cet exercice confortablement assis avec votre dos bien droit; fermez les yeux si possible.
Inspirez profondément et lentement, sentez votre ventre se gonfler à chaque inspiration, puis expirez tout l’air en une seule et rapide expiration.
Répétez cela trois fois puis reprenez votre respiration à votre rythme.
À présent, quand vous vous sentez prêt, émettez l’intention de sentir la peur dans votre corps et scanner celui-ci de la tête aux pieds afin de trouver l’énergie de la peur.
Cherchez où elle se situe dans votre corps. Une fois que vous l’avez trouvé (elle peut se trouver dans le plexus solaire, dans la gorge, vos genoux, votre cœur…) , observez-la. Ne l’analysez pas, ne la jugez pas, regardez-la simplement. Quelle forme a-t-elle, quelle est sa couleur ?
Acceptez-la. Permettez-lui d’exister. Permettez-lui de grandir et d‘être. Soyez totalement présent à votre peur.
Vous allez probablement ressentir un réel inconfort physique (un nœud, une douleur, un endroit tendu, ou une pensée ou un souvenir ou un sentiment évoquant un moment précis où vous avez eu peur…).
Regardez la peur. Observez-la. Ressentez-la. Permettez-lui d’être là.
Faites-lui sentir que vous l’accueillez en vous et qu’elle peut enfin exprimer ce qu’elle veut vous dire depuis si longtemps.
Qu’a-t-elle à vous dire, qu’a-t-elle à vous apprendre. Entendez, ressentez, accueillez, imaginez ce que la peur a à vous dire.
Permettez-lui de grandir. Laissez la grandir et grandir encore.
La douleur peut paraître intenable mais c’est le prix de la libération. Si vous avez du mal à supporter, prenez une profonde inspiration abdominale et relâchez l’air aussi vite que possible. Puis à nouveau, observer la peur, laissez-la être.
Permettez-lui de s’exprimer à vous.
N’analysez pas, ne commencez à mentaliser le processus. Elle sait pourquoi elle fait partie de vous depuis si longtemps et a juste besoin que vous laissiez les choses se faire. Permettez à votre peur de s’exprimer, de quelque manière que ce soit. Que ce soit des sensations, sentiments, mots, pensées, souvenirs. Si elle change de forme, de place dans votre corps, de sensation, contentez-vous de la suivre.
Suivez-la, accueillez tout ce qu’elle vous propose.
Continuez tant que vous ressentez de la douleur, une sensation physique, une émotion. Soyez courageux… encore un peu.
Parlez-lui avec tendresse, dites-lui qu’elle est la bienvenue, n’exercer aucune résistance au processus.
Portez-lui toute votre attention. Observez-la.
Maintenant, osez vous approcher d’elle, apprivoisez-la, … peut-être même prenez dans vos bras la forme qu’elle vous présente.
Aimez-la, elle existe pour vous, pour vous faire grandir, elle existe pour vous informer de qu’il se passe en vous. Prenez-la pour ce qu’elle est : de l’information, non une ennemie. À cet instant précis, c’est votre meilleure amie.
Remerciez-la pour le travail qu’elle aura accompli pour vous, et pour avoir été avec vous depuis si longtemps.
Quand vous ressentez une paix intérieure, une joie, un sourire, de l’espoir, de l’amour ou quelque autre sentiment ou émotion qui ressemble à du bien être, vous êtes prêt à la laisser retourner vers la Source.
Comprenez que Vous vous accrochiez à cette peur car vous aviez besoin d’elle. Une fois qu’elle a fait son œuvre et surtout une fois que vous l’avez entendue, vous pouvez, l’un comme l’autre retourner à votre paix.
Libérez-la, elle peut s’en aller à présent. Vous l’avez pleinement intégrée. Bravo.
Inspirez profondément maintenant. Inspirez la lumière et l’amour.
Inspirez profondément l’amour divin et émettez l’intention que cet amour et la lumière vienne remplir l’espace où se trouvait la peur. Sentez-le rempli. Donnez lui une couleur, une forme, une texture. Voyez l’endroit libéré de la peur se plein d’amour divin.
Maintenant, respirez lentement.
À présent, permettez à cet amour de se répandre dans tout votre corps, voyez la couleur que vous lui avez donnée couler librement dans chacune de vos cellules. Voyez la couleur se répandre partout autour de vous, dans tout votre corps.
Vous êtes bien. Vous êtes dans l’amour divin, dans la joie.
Maintenant, observez votre corps des orteils à la tête et assurez-vous qu’il n’y reste plus aucune peur. Pensez à cette chose que vous voulez tant faire et que vous ne pouviez pas auparavant, ressentez-vous encore de la tension ? la peur revient-elle ? A quelle intensité ? Y-a-t-il une différence avec la peur que vous éprouviez auparavant ? Si elle est toujours présente, à une intensité supérieure à 2 sur une échelle de 0 à 10, répétez l’exercice tout de suite ou prenez rendez-vous avec vous pour le recommencer. Donnez-vous une date et une heure afin que la peur sache que vous comptez bien vous occuper d’elle.
Ouvrez les yeux à présent et souriez.
Répétez cet exercice aussi souvent que vous en avez le courage. Les bénéfices que vous en tirerez sont au-delà de ce que vous pouvez imaginer.