Nous avons des croyances dont nous sommes parfaitement conscients et que nous considérons généralement comme aidantes qu’elles soient vraies ou non (car en effet, une croyance n’est jamais vraie ou fausse, elle est aidante ou limitante) : on peut avoir la croyance que tous les produits manufacturés sont nocifs pour la santé, et nous essaierons donc d’avoir une alimentation la plus proche possible de l’état naturel ; d’autres auront la croyance que les femmes sont dépensières, que les hommes sont infidèles… Ce sont des croyances globalisantes mais en réalité, ces croyances « acceptables » pour notre mental sont issues de croyances plus profondes auxquelles nous ne voulons ou ne pouvons pas faire face ; nous les gardons enfouies et réagissons à la vie sans réellement comprendre les raisons de ces réactions.
Une croyance ancrée et profonde, celle qui nous empêche d’agir, de grandir, de vivre la vie dont on rêve peut être : « La vie est dure, je ne suis pas assez bien, je ne serai jamais prêt, on est comme on est, on ne peut pas changer, je ne suis pas assez intelligent, d’autres y ont pensé avant moi, à quoi bon ?, je finirai par souffrir si je fais confiance à quelqu’un… ».
Ces croyances sont pour la plupart inconscientes. Elles naissent dans notre enfance, auprès de nos parents et enseignants. Nous les héritons, nous les adoptons puis construisons nos vies de telle sorte qu’elles se prouvent encore et encore. Si nous avons eu un père infidèle, nous ne rencontrerons que des hommes infidèles puisque nous avons la croyance que tous le sont et nous renforçons davantage cette croyance.
Travailler sur ses croyances est primordial pour amorcer des changement dans sa vie.
Je vous propose un exercice que j’ai appris en PNL et qui a fait des merveilles sur moi et sur d’autres. Il s’agit de comprendre pourquoi nous réagissons, parfois si violemment à certains événements anodins de nos vies.
Commencez par vous observer et notez tout ce qui peut vous énerver, vous mettre hors de vous, tout au long de la journée. Certes, vous pouvez penser que vous avez toutes les raisons du monde de vous sentir profondément blessés parce que votre conjoint n’a pas, par exemple, refermé le bouchon de la bouteille d’eau à table, mais est-ce la véritable raison de votre état ?
Voici un véritable exemple pour vous faire comprendre en quoi consiste cet exercice d’interrogation des croyances pour arriver à la croyance racine :
Imaginons qu’une personne ne supporte pas que son conjoint laisse systématiquement sa tasse de café vide sur la table au lieu de la mettre immédiatement au lave-vaisselle. Appelons-la Barbara.
Moi : Si ce que tu me dis est vrai à 100 %, qu’y a-t-il de mal à cela ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
Barbara : Ça signifie qu’il considère que c’est à moi de le faire. Je ne suis pas sa femme de ménage.
Moi : Si c’est vrai à 100%, qu’y a-t-il de mal à cela ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
Barbara : ça signifie qu’il n’a aucun respect pour moi, il se fiche de moi.
Moi : Si c’est vrai à 100%, qu’y a-t-il de mal à cela ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
Barbara : ça signifie que je suis quantité négligeable. On se sert de moi parce que je suis trop gentille et que je n’ose pas dire les choses.
Moi : Si c’est vrai à 100%, qu’y a-t-il de mal à cela ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
Barbara : Les autres, tous les autres sont plus forts que moi. Je ne peux rien faire ou dire.
Moi : Si c’est vrai à 100%, qu’y a-t-il de mal à cela ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
Barbara : Je dois accepter, baisser la tête, souffrir en silence, sinon on ne me parlera plus, on me quittera.
Moi : Si c’est vrai à 100%, qu’y a-t-il de mal à cela ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
Barbara : Ça signifie que je finirai seule. Ça signifie que je suis seule. Seule au monde. Ma mère me disait que je finirais seule au monde.
La croyance racine qui fait que Barbara ne supporte pas que cette tasse de café reste 10 minutes de trop sur la table de la cuisine est qu’elle est « seule au monde ».
Le simple fait de faire cette prise de conscience va grandement diminuer la vibration de cette croyance. En devenant l’observateur et non plus la victime de sa croyance, Barbara peut à présent entamer un travail de changement de croyance.
Moi : est-il vrai que tu es seule au monde.
Barbara : non, j’ai peu d’amis, mais j’en ai, j’ai un conjoint, un frère et une sœur, des collègues…
Moi : t’es-tu déjà retrouvée seule au monde ?
Barbara : jamais, j’ai toujours pu me tourner vers quelqu’un, même dans les heures les plus sombres de ma vie.
En faisant cet exercice, Barbara entre dans une nouvelle réalité. Plus elle apporte de preuves que sa croyance n’est basée sur aucun fait réel, plus elle attirera à elle des expériences qui prouveront sa nouvelle croyance : “je ne suis pas seule au monde et ne l’ai jamais été”, ou, pour la version positive “je suis entourée, je reçois tout le soutien dont j’ai besoin quand je le demande…”
Le travail que je lui propose est de chercher autant de preuves que possible que sa croyance limitante n’est fondée sur aucune réalité. Je lui demande de faire en sorte que ça devienne sa seule préoccupation du moment. Il s’agira en fait de renforcer encore et encore cette nouvelle croyance pour qu’elle remplace définitivement la précédente. On peut lire des livres, regarder des films. Utiliser les affirmations de façon intelligente ; non pas en remplaçant le négatif par le positif mais en disant par exemple, pour le cas ici présent : « je suis entourée par les membres de ma famille », « je peux appeler quelqu’un en cas de besoin »…
Il est important de comprendre que les choses ne vous arrivent pas par hasard. Elles sont simplement le reflet de ce vers quoi vos pensées sont dirigées. Travaillez sur vos croyances est un pas gigantesque vers la réalisation de vos rêves.