L’orsque l’Homme sort de son état purement instinctif et de survie animale, survie de l’espèce, il commence à se connecter à la Conscience et à sa conscience. Dès lors, il se met à regarder le monde avec curiosité et interrogation. Il observe puis tire des conclusions à partir de son niveau d’évolution.
Imaginons alors ce scénario : Un jour il frappe son frère avec une branche d’arbre, celui-ci crie de douleur et au même moment il entend un coup de tonnerre. La peur l’envahit, il regarde la branche, son frère et ne connaissant rien des phénomènes météorologiques, conclut qu’il a déclenché la colère du ciel. Il raconte à ses congénères que lorsqu’on fait mal à quelqu’un, le ciel se met en colère. Une nouvelle croyance se fait jour. Petit à petit, il corrèle l’hostilité de son environnement à ses actions et se met à croire que le monde extérieur est dangereux. Il divinise tout ce sur quoi il n’a pas de contrôle : le ciel, la nature, les animaux sauvages et féroces. Pour amadouer toutes ces forces qui sont contre lui, il organise des cérémonies, offres des sacrifices humains ou animaliers. Il est une victime du monde extérieur et n’a d’autre choix de supplier pour sa survie.
Plus il se sédentarise, plus il a un sentiment de contrôle sur son environnement et plus il se permet de se connecter à la Conscience. Ainsi des religions structurées se font jour. Au départ, il s’agira de Dieux vengeurs, dotés d’émotions humaines et de pouvoirs qu’il n’a pas. Ensuite, il s’individualise, l’image de Dieu s’individualise alors également. Son nouveau Dieu est une entité qui se met en colère s’il n’obéit pas aux règles qu’il a établies.
L’Homme évolue encore et sort du système de survie. Il entre en profonde communion avec la Conscience. Une religion plus clémente, intégrant le pardon et la compassion apparaît. Pourtant l’Homme a besoin d’une raison extérieure pour expliquer les souffrances terrestres. La notion du péché originel devient la seule explication logique et son expiation la seule échappatoire. Et pour expliquer la souffrance endurée par les innocents (bébé, handicapés de naissance…), il conclut que les péchés ont dû être commis dans une autre vie.
Tous ces systèmes de croyance font de l’Homme une victime oubliant sa divinité. Oui, l’identification au corps, à l’ego, au film dans lequel nous expérimentons des émotions, nous fait perdre conscience de notre pouvoir. Pourtant, nous ne sommes pas de pauvres êtres impuissants face à la volonté de l’Univers, de la Source, de notre âme.
Le mot Karma, dans son sens premier, n’évoque aucune notion de dette, de payer, de purification. Il s’agit simplement de la loi de cause à effet. Le Karma est la loi d’attraction. Schématiquement et grossièrement, une pensée amène une expérience. Une vibration entre en résonance avec les vibrations de mêmes natures. Si je me sens profondément triste et que je résiste à cette tristesse (en fumant, buvant ou faisant tout autre acte qui me donne l’illusion d’échapper à cette émotion), alors, la vibration résultante entrera en résonance avec une expérience provoquant davantage de tristesse.
S’il en est ainsi, comment expliquer la souffrance de ceux qui viennent de naître, des bébés… À l’état fœtal, l’être à naître est en parfaite communion avec sa mère et l’environnement de sa mère, il absorbe chacune de ses vibrations. Si sa mère vit dans la peur, la colère, l’amertume… il hérite de ces vibrations et entamera sa vie dans ce monde en entrant en résonance avec la vibration et donc l’expérience de peur, de colère, d‘amertume…
Lorsqu’une âme choisit d’entrer en contact avec l’expérience humaine, elle ne le fait pas pour payer des dettes. Il s’agit d’expérimenter des intentions, des émotions. Posons l’hypothèse qu’une « âme » émette l’intention d’expérimenter l’amour, puisqu’elle est déjà dans l’amour de la Source, comment pourrait-elle faire l’expérience de l’amour sans expérimenter le contraste. C’est-à-dire le manque d’amour. Cette « âme » choisira donc de venir dans une famille non aimante, auprès de compagnons non aimants, elle souffrira de voir à quel point le monde manque d’amour… En faisant l’expérience de ce qu’elle ne veut pas, elle tendra irrésistiblement vers ce qu’elle veut, ce sera le but de sa vie.
Beaucoup me demandent pourquoi l’Univers, la Source n’intervient pas dans les souffrances humaines. Tout simplement parce que du point de vue de la Source, nous sommes son extension. Du point de vue de la Source, il n’y a aucune souffrance mais de l’expérience. Une expérience humaine où les émotions expérimentées vibrent puissamment et participent à l’expansion de l’Univers. Nous expérimentons un monde de contrastes.
Pour comprendre cet Univers, nous n’avons d’autres choix que de nous assoir et méditer en prenant un point de vue vibratoire élevé. C’est la seule façon de sortir de notre état de victime pour devenir réellement créateur et comprendre que nous ne sommes pas « ici » pour payer une dette, expier des péchés. C’est l’ego qui segmente ce que nous vivons en termes de bien et mal, de positif et de négatif, c’est le sentiment de séparation qui nous donne l’illusion qu’il pourrait y avoir quelque chose en ce monde en dehors de la Source.
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Merci 😊
Ce qui est génial quand je vous lis, c’est que je comprends tout. Vous êtes incroyablement pédagogue et vos écrits sont clairs. C’est un bonheur de vous lire et je sens votre générosité.
Je remercie tous les jours de vous avoir découverte.
Bien à vous
A
Merci beaucoup Acm. Je suis ravie que mes textes vous apportent et vous plaisent 🙂
Plein de belles choses à vous,
Johanna